Témoignage de N.

Atalanta Fugiens – Michael Maïer (1617)

« A quoi sert la Franc-Maçonnerie? A rien. Dieu merci!

Pour moi, la question de l’utilité n’entre pas en ligne de compte dans cette démarche. Il s’agit en fait d’une nécessité absolue, impérieuse, vitale d’évoluer. Parce qu’un jour, ma vie de tous les jours ne m’a plus suffi, qu’une soif de trouver les/des réponses à mes questions (qui suis-je, que fais-je ici, pourquoi cette insatisfaction, cette absence lancinante, etc.), je me suis mise en quête de la source qui pourrait me désaltérer.

A un détour de mon chemin s’est dressée une porte. J’ai frappé, on m’a ouvert. J’ai demandé, on m’a donné. On ne m’a pas donné de réponses, non, mais des outils qu’on m’a appris à manier pour travailler à résoudre mes questions.

Mes soeurs en quête sont le creuset d’amour dans lequel je peux apprendre à devenir moi-même, expérimenter les situations de la vie quotidienne et apprendre à y faire face selon ce que je suis véritablement. L’athanor pour oser être.

C’est une école de la vie qui a un effet thérapeutique, mais, là où s’arrête la psychothérapie commence en Franc-Maçonnerie la spiritualité. Il est donc bien question d’une recherche sur le plan humain menant à une élévation.

Le fruit de mon évolution ne peut rester stérile. Mangé, son noyau doit être planté et nourrir d’autres. Au-delà de la timidité frôlant parfois l’asociabilité, un nouveau besoin émerge, celui de l’ouverture à l’autre, à son écoute, au partage.

La réflexion mène à l’action… A moi de trouver le domaine dans lequel j’agirai le mieux. Politique, socio-culturel ou autre, peu importe.

Une certitude est ancrée en moi, La Loge est le foyer où je peux reprendre des forces, nourrie par l’amour, la compréhension, l’acceptation sans retenue de mes soeurs, la fraternité sans mièvrerie – mais critique lorsque le besoin s’en fait sentir.

Ce que je lui souhaite pour l’avenir, c’est que toutes ensemble, nous oeuvrions pour continuer d’offrir à d’autres femmes ce havre de paix en même temps que cette ruche bourdonnante d’idées, que nous soyons le foisonnement de la vie, toujours en mouvement à la recherche de la lumière et qu’ainsi nous puissions leur transmettre la joie et l’enthousiasme qui nous habitent. »

N. – 34 ans de Franc-Maçonnerie

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